*** PGP SIGNATURE VERIFICATION ***
*** Status:   Good Signature
*** Signer:   otorevek <otorevek@hotmail.com> (0xE123BC57)
*** Signed:   2006-06-06 11:54:56
*** Verified: 2006-06-12 10:26:35
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Mardi 06 juin.
Voyage sans histoire.
Après un passage bas-rapide à l'hôtel, on a été reçu dans la compagnie X. Entrée énorme, design très tendance… un vrai régal pour les yeux. Puis on est allé mangé. Le menu, bien sûr, aurait pu être écrit en chinois que ça n'aurait pas été plus dur. Notre hôte a finalement commandé 5 fois la même chose : 6 asperges blanches, dans 2 crêpes, avec 3 tranches de jambon fumé, le tout baignant dans un sauce jaune étrange. Le Reisling allait parfaitement avec tout ça.
Puis mes deux collègues se sont aperçus qu'ils étaient bien fatigués. Ils sont partis dormir, alors que moi je pète la forme (C'est solide un français !). J'ai fais 3 heures de ballade dans cette ville de Pforzheim, qui signifie(rait) en passant 'Porte de la forêt noire'.
Une ville qui correspond tout à fait à l'idée que l'on peut se faire d'une ville allemande de province. Une rivière qui la traverse (enfin 3 mais bon… elles se rejoignent toutes dans la ville ou pas loin), des bords aménagés avec tout se qu'il faut pour une carte postale : les pêcheurs, les canards, les cygnes...
Le centre ville, lui, a été détruit pendant la guerre. L'architecture est donc de l'après guerre, mais il reste néanmoins certaines maisons qui visiblement ont été épargnées : des sculptures à l'extérieur, une pierre jaune pâle utilisée pour la construction, de larges jardins devant, très en pente…
Il reste aussi deux ou trois clochers, tours, et autres bâtiments divers…
Ce soir, on nous amène je-ne-sais-ou (pas d'accent sur le u, car je le trouve pas sur ce clavier…).

Bon. Les voilà qui arrivent... mes joyeux collègues :(

Cryptage et sauvegarde…

*** END PGP DECRYPTED/VERIFIED MESSAGE ***


Edit du 2006-06-12 :
Le resto était celui de l'hôtel. Spécialités... italiennes. C'était bon, d'accord, mais pourquoi pas nous faire goûter des trucs plus locaux ?
Décidemment, les Germains sont bizarres...

Mise a jour rapide sur le pc de l'hotel. Clavier en metal... supporter allemands et anglais imbibes d'alcool, forces de police impressionnantes aussi bien sur terre, sur la Main, que dans l'air... decidemment, la KULTUR allemande est etonnante.

Pas facile d'oublier blogland...

Alors voici quelques news diverses et variées :


Ce soir, je décolle. Destination : Frankfurt, en Germanie :) Je parle pas un mot d'allemand. Je sais par contre compter jusqu'à 11, et "ein bier bitte". Je sais donc commander 11 bières à la fois. Ca promets...
Je vais voir pour poster de là bas.


Ce week end, j'ai vu un bel exemple d'informations : "Après Toronto, Montréal pourrait être un jour la cible de terroristes. Signé "Un expert"... ". Le Journal de Montréal avait encore titré gros !

Entre le conditionnel utilisé, l'imprécision temporelle, et la non divulgation du titre réel de cet expert... ou de son nom... je me dis qu'on aime entretenir la psychose collective. Et le plus désolant, c'est que ça entretient les conversations...
Lamentable.

Bon. C'est lundi. Je décolle dans moins de 12 heures, j'ai mal à la tête, j'ai mal dormi, il fait beau dehors... vous pensez que j'ai la tête à bosser fort ?

Je n'aime pas dormir. Alors toutes les occasions sont bonnes...


Hier, la nuit était belle et chaude, et j'avais acheté 3 CDs de Pink Floyd (à 9.99$ chaque... pourquoi hésiter?).
J'ai mis Animal dans le lecteur CD, à fond, et sur le balcon, assise le dos au mur, une bière à la main, j'ai laissé en fermant les yeux leur musique m'ouvrir la cage thoracique et me faire respirer un peu.
A chaque fois j'ai la même impression de libération. Je transcende mes ailes trop lourdes.
Et à chaque fois, j'ai le même plaisir à savoir que j'ai mon suicide au bout des doigts, comme un simple choix.
Et comme à chaque fois : je choisis la vie, libre, heureuse, fière (farouche, même !).

Je me suis rappellée ses nuits dans un parc en Angleterre, assise appuyée sur les genoux repliés d'un garçon, lui même assis appuyé sur les genoux replié d'une fille, etc. Une grande chaine où la nuit nous rendait anomyne. On discutait, on chuchotait, on fumait des blondes... d'autres crapautaient.
Je n'ai pas de souvenirs de ce dont on discutait. Je conserve vraiment un souvenir très diffus de ses nuits. Je ne me souviens même pas de leurs nombres. Une, deux, dix ?
Qu'importe. En rentrant, j'écoutais Nena chanter qu'elle faisait "des rêves en plastiques", en français. J'étais en Angleterre et je voulais découvrir l'Allemagne, Berlin, la ville qui faisait un peu peur...
Le lendemain, je redevais "la sauvage", qui ne parlait pas, même en cours d'anglais, alors qu'elle avait la réponse, et que son niveau était globalement au dessus de celui des autres.
Et puis il y avait ce magasin dans lequel j'allais acheter une bière différente chaque jour... Et puis aussi ce garçon qui m'accompagnait. On rentrait ensembles, pour un instant je sortais mon anglais et lui expliquait ensuite des mots comme "bitter" et "ale".

En rentrant dans ma chambre, ma tête tournait un peu.
Et mon coeur saignait toujours.

Fin de trois semaines de pluie quasiment ininterrompue sur Montréal. Et pas un seul noyé !

C'était à noter.