• Et ben voilà. Je me croyais tranquille sur mon petit nuage, au sein d'une [smallcompany] qui vivotte, certes, mais qui est bien là, établie.
    Et voilà que j'entends parler de rachat par des Zaméricains, avec restructuration des ressources humaines à la clé.
    J'ai pas envie d'en faire partie. J'ai pas envie de me retrouver à galérer pour trouver un autre travail, me justifier, espérer, plonger, remonter, maudire la terre entière pour l'aimer le lendemain, me demander si je suis bien dans la voie que je poursuis, la qualité, croire que c'est fini...

    J'ai pas envie mais, impuissant, je ne peux qu'attendre la suite des évènements. 2 semaines... Disons que rien ne bougera avant un petit moment. Disons 2 mois. Deux mois d'angoisses en perspective.


    Je vais quand même aller à la pêche aux infos ce amtin auprès du big boss. On verra.

    Ce matin, pour dissiper ces nuages, un CD de Commander Tom pris à la bibliothèque : "Damn Trance". De très bonnes loops et sons synthétiques pour "reseter" la mémoire et les pensées, effacer le disque dur du coeur, et déconnecter les nerfs. A nice fligh.


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  • J'avais décidé de lâcher ce blogg, de le laisser complètement à Bérénice.
    Trop de sang et de larmes ont déja été versées ici, et la boue qui macule ces écrits me gênait, tout à coup. Car quand j'ai ouvert cet espace, je voulais en faire un soleil dans ma vie. Un morceaux de ciel, secret, dans lequel je viendrais me ressourcer.
    Mais comment un esprit malade pourrait-il créer autre chose que ce qu'il connait ?
    Alors, un peu honteux de partager mes doutes, mes faiblesses, de souffrir si souvent j'avais décidé de me retirer.

    Et puis hier, à la grande bibliothèque du Québec, je suis tombé sur ce vieux disque des Scorpions : "Blackout".
    Et dans la voiture qui me ramenait chez moi, j'ai replongé en 1982-83, à Lyon. Chaque fois que je passais par la rue de la République, juste avant cet immense bâtiment qui habritait le journal "Le Progrès", et qui plus tard devint "La Fnac", il y avait un petit marchand de disque, avec un poster géant de la pochette de Blackout dans la vitrine. Cet homme avec deux fourchettes sur les yeux, un bandeau de gaze qui lui couvrait le crâne, en train de crier au milieu de débris de vitre. J'avais envie de ce disque. Envie de connaître ce groupe. Envie de posséder cette photo. Quelques mois plus tard, j'avais une copie de la cassette.
    Je me suis surpris, hier, à ne pas avoir oublié l'ordre des titres. Les titres mêmes me revenaient en mémoire. "Can't live without you", "China White", et bien sûr "When the Smoke is going down".
    Et je me suis souvenu aussi de cette fille que j'aimais d'un amour qui saignait et me tua. Valérie. Et les mêmes sentiments sont revenus crever à la surface, moitié pourris, moitié naïfs.
    Je me suis laissé bercer au son des riffs de guitare de Rudolf Schenker (je me souviens encore de son nom), j'ai surfé sur mes souvenirs : Rudolf,  le frère de Mickael, qui allait former le "MSG" (Mickael Schenker Group) qui passa en première partie d'Iron Maiden en 83, à Lyon, les autres groupes que j'écoutais, les Trust, UFO, Deep Purple, Saxon et autres. Des noms sont revenus. Des bribes de conversations. Des odeurs, même. Et cette impression de m'enfoncer, profond, profond, dans une torpeur du cerveau.

    Et je me suis souvenu de ce blogg. De cet espace qui, pour moi, a désormais ce parfum de caramel et cette douceur féminine.
    Je me suis souvenu que finalement, quand ça va pas, c'est ici que je viens. Je parle, j'écris, sur moi, les autres, des autres. Et j'ai décidé de replongé. Dans le temps, "Dulcinea" était revenue "Lucide" et avait dit "Vous l'entendez le bruit des rames ?"
    Ben moi c'est pareil. Et je ne sais si je dois m'en réjouir ou pleurer de rage.

    Les gens me déçoivent toujours autant. Les journalistes en tête du troupeau. On sort des Canadiens du Liban en guerre, d'un pays où les infracstructures sont bombardées, les communications coupées, les déplacements interdits, et tout ce qu'ils trouvent à dire à la descente de l'avion avant "Merci", c'est "On n'a pas eu à manger dans le bateau...". Désolant cette humanité qui ne voit pas ce don qu'est la vie. Ce plaisir qu'est la vie. Mais qui suis-je, moi qui pense à me l'enlever 3-4 fois par an, pour juger ?
    Et si je voyais dans le suicide une façon de quitter cette "humainerie avariée" ?

    Je suis tombé sur le blogg d'un gars qui s'est fait itinérant, comme on dit ici au Québec.
    En fouillant un jour dans la tombe de mon passé, j'ai ressorti une vieille image : celle d'un petit garçon qui voulait fuir sa famille, parce que mal aimé, avec son 5 francs en poche (persuadé que ça valait quelque chose), avec un baluchon. Vous savez, ce carré de tissus dans lequel les pauvres mettent tout ce qu'ils ont et partent sur les routes, selon l'imagerie populaire d'Epinal...
    J'ai été ce petit garçon. Et pas juste une fois. Et toujours avec des larmes, un goût métallique de sang dans la bouche.


    P*****. Je reviens, et ça ne s'annonce pas plus gai qu'avant.
    Mais je me dis que si j'ai besoin de belles choses, j'irais voir le blogg de Fang. C'est toujours ce que je fais. Et je sais toujours pas pourquoi.

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  • Et voilà ! Mon avis d'I.V.B., pour reprendre cette trouvaille de ReveK.

    Je pars une semaine à Tobermory, sur la péninsule Bruce, en Ontario.
    Et comme je n'ai pas d'appareil photo, voici un premier site qui en met en ligne.
    Le second est une carte, si vous voulez me situer ;)

    http://www.thebrucepeninsula.com/photo_gallery/bruce_photos/index.html

    http://www.brucepeninsula.org/frame.htm



    Bises à toutes et à tous !



    ps: il y a un message d'Arnaud pas très clair, sur une vieille photo de ReveK (voir le lien à droite). Si quelqu'un le comprend et qu'il veut bien m'expliquer, je suis preneuse (rires).


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  • Lundi j'étais assise dans le bus devant une fille dont le parfum était si sucré qu'en fermant les yeux, je me suis projetée dans une fête foraine, avec des manèges, des couleurs qui tournent, du monde qui rit, du bruit et des immenses barbe-à-papa.

    Je me suis redemandée pourquoi je n'ai pas pu dépasser le chapitre 1 du livre "Le Parfum". L'odeur décrite de la nourrice m'a fait remonter le coeur, j'ai cru que j'allais vomir. Sérieusement.
    Alors devant cette épineuse question qui me met toujours mal à l'aise, j'ai refermé mes yeux pour retrouver cette odeur de bonbon sucré.
    La vie était rose bonbon, cette soirée là.

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  • Je ne sais plus qui a dit que les gens qui racontent leurs rêves le matin sont les terreurs des petits déjeuner, mais bon. Une fois n'est pas coutume, et puis... c'est pas le matin pour grand monde, là...


    Dans la nuit de samedi à dimanche, j'ai fait un rêve qui m'a suivi tout le dimanche. Je le sentais à un pas de moi, palpable. Et surtout... elle !
    La fille qui est venue dans ce rêve.
    Je ne sais pas où l'action se situait, mais le premier endroit qui me vient à l'esprit est l'Allemagne. (devinez pourquoi... )
    En tous cas, quelque chose de terrible s'était passé. Pas une guerre (quoique...), mais quelque chose de marquant. J'étais pompier, je crois, parce que j'avais un gros uniforme sale et lourd. Et des bottes. J'étais assis sur un rempart de bois, à contempler la boue deux mètres plus bas, mêlée de déchets.
    Tout le monde était encore sous le choc de cette chose, de cet évènement. Certains étaient hagards, d'autres encore tremblants de nervosité, de fatigue, ou de peur.
    Et puis cette fille s'est assise à mes côté. Elle avait un tee-shirt militaire, une jupe aux genoux qui volait quand elle marchait.
    Elle sentait bon la sueur, le cuir, et quand elle s'est assise à mes côtés, en me touchant légèrement le bras, ce fut comme une vague de calme. Son regard était clair, bleu, ou vert. Vert, plutôt. La couleur de l'eau d'un étang. On a parlé. Longtemps, calmement. Elle écoutait, et la communication fut instinctive et immédiate. Je me suis rendu compte que je la connaissais toute entière. Je la savais.
    Je savais que je pouvais l'embrasser et qu'elle ne dirait rien. Je savais qu'elle savait que je l'embrasserai bientôt.
    Ses mollets, ses cuisses, ses bras et son menton était maculé d'un peu de boue. Ses cheveux brillaient dans le soleil.
    Elle portait son regard clair sur ce champ de boue, de débris, de morts qu'on devinait, et tout s'éclairait. Tout devenait simple, comme seule la vie peut le devenir de temps à autre. Comme un vent frais, une gorgée d'eau glacée.
    Et puis on s'est levé pour voir "mes collègues". Elle marchait dans la boue comme s'il n'y avait pas de boue. Curieusement, au lieu de vouloir voir ses jambes avec ses trâces boueuses, je m'efforçais pour me souvenir d'elles quand elle était assise à mes côtés.
    On est arrivé au pied d'un autre rempart de bois, avec 5 ou 6 pompiers en haut, exténués, le regard perdu. Elle leur a posé quelques quetions sur leur métier de ces dernières heures, et leurs visages ont souri, la fatigue disparue. Ils se sont ouverts, libérés.
    Elle a dit "Je suis avec lui", en me montrant. Les regards des pompiers n'ont éprouvé aucune jalousie, alors que dans mon coeur éclatait un grand soleil de fierté. Elle était avec moi, pas à moi. Ca aussi je le savais. On avait décidé sans se parler. C'était magique.

    Et puis je me suis réveillé.

    Je me suis recouché un peu plus tard, pour la chercher, car elle me hantait. Je l'ai retrouvée une seconde fois, au même endroit. Elle est de nouveau venu s'asseoir à mes côtés, avec ses jambes maculées de boue, son parfum, et sa tendresse. Je lui ait demandé son prénom. Je ne l'ai pas compris. Alors elle m'a répété "Rush" (les filles de rêve ont toujours un prénom étrange). Et on est retourné parler aux pompiers, et de nouveau je me souvenais de ses jambes, de la boue, de son parfum, plutôt que de regarder et sentir devant moi. Et puis je roulais son prénom sur ma langue. Je savais que j'allais l'embrasser bientôt, mais que j'allais attendre, pour faire durée le plaisir.
    Je me suis réveillé de nouveau.
    Et puis une troisième fois, de nouveau ces souvenirs de parfum, de paroles, de boue et de peau.

    Toute la journée elle fut à mes côtés. J'ai refait le plâtre de ma salle de bain, il faisait super chaud, et je sentais son parfum. Je suis sortit marcher sur une voie ferrée, elle marchait là, avec ses jambes et sa boue. Je cherchais une cache (www.geocaching.com pour ceux qui débarquent sur ce site)  elle me posait des questions et fouillait le bois du regard à ma place.


    Cette nuit je ne l'ai pas retrouvée. Rush est partie, fille de rêve, libre, et belle. Je n'exclus pas de la recroiser un jour au détour d'une brume. Et la journée qui suivra sera un délice de journée. Un pied dans la réalité, un pied quelque part avec une fille qui saura tout appaiser...


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