• J'ai vu hier une partie d'Animatrix, une série de 9 animations nippones ayant pour thème La Matrice.
    J'en ai vu 3 sur 9, les premiers, avant d'aller me coucher, mais je me souviens d'une scène en particulier.
    L'action se passe avant que la Matrice se mette en place. Les machines (des robots au début) et les humains se battent. Et on voit une sorte de reportage TV où un groupe d'hommes s'en prennent à une femme, visiblement une prostituée. Ils la violentent, la déshabilent un peu, puis la frappent à coup de battes, lui donnent des coups de pieds alors que la femme est à terre et supplie.
    Finalement, un coup "bien placé" nous fait voir qu'il s'agit en fait d'un robot...

    La scène était très interressante car :
    1- elle nous plongeait devant un spectacle criant de vérité devant le comportement bestial des Hommes (avec un grand "H"),
    2- on était évidemment révolté par cette violence,
    3- on se sentait évidemment touché par les cris d'impuissance, de douleur, et de supplique de la femme.
    et 4- la violence et le rejet se déconnectent d'un coup quand on comprend qu'il ne s'agit pas d'une vraie femme.

    La question que je me suis posé est la suivante : le meurtre d'une machine, dans les conditions montrées, serait-il plus acceptable que le meurtre d'un humain ?
    C'est là que Spielberg à lamentablement échoué avec AI, alors que je suis certain que Kubrick aurait fait bien mieux.

    J'aime les animations japonaises avec des robots, car elle pose une réflexion sur ce genre de sujet. Car finalement, le robot ne demandait-il pas grâce ? Ne suppliait-il pas ces bourreaux ? Le meurtre de robot pourrait-il être un jour toléré, devenant un jeu, pour combler nos propres envies de meurtre et canaliser la violence qui est en nous ?
    Et si nous imaginions une société où, ce soir, après le travail, on allait dans un hangard spécialement aménagé, qui pourrait s'appeller par exemple "Extreme Arcade", ou "Robot Slaughter" (car il faut le mettre en anglais, puisque ça nous viendrait sans doute des US, et pour donner un sens plus "glorieux", plus "aventure", à la chose...).
    Donc on se réunirait, humains d'un côté, armés de barres de fer, de battes de baseball, etc. pour ce que les skins appellent une "ratonnade", robots de l'autre.
    Et on serait là... à courir pour "casser du robot", en poussant des cris et des hurlements sauvages quand on en aurait bousillé un. "J'en ai eu un ! J'en ai eu un !".
    Puis il y aurait un bar, où à la fin du temps limite (disons 20 minutes), on se réunirait pour parler de nos exploits "P***** à celui-là je lui avais explosé la tête ! Il courait toujours, j'étais mort de rire !" etc.

    Il faudrait, je crois, que j'évite de trop penser. L'humanité me fait déja pleurer... si le futur ressemble un jour à ça... c'est pas la peine. C'est vraiment pas la peine !


    votre commentaire
  • Je viens de retourner sur le bog de quelqu'un qui semblait dire qu'elle allait l'arrêter. C'est du moins ce que les commentaires... commentaient, en se plaignant. Moi j'étais surpris, car je n'avais pas compris le même message dans le texte.
    Aujourd'hui, je suis rassuré, ce blog ne s'arrête pas. Mais j'ai réfléchi. Longtemps. A de nombreuses reprises. Car mon esprit semble ne pas vouloir se concentrer plus que quelques minutes sur une même question épineuse. On zappe la réalité comme on peu, que voulez-vous...

    Et j'en suis revenu à mes premières interrogations sur le blog.

    - S'il s'agit d'un journal intime... pourquoi est-il disponible à la lecture ? S'il ne s'agit pas d'un journal intime... pourquoi écrit-on dedans des trucs intimes ?
    - Et pourquoi ce désir un peu électrisant de vouloir être sur la "front page" du site ? "Les blogs les plus consultés sont..." Ca ressemble pas mal au monde réel; on cherche la performance, on cherche à être vu, on cherche la gloire. Est-ce seulement ça ?
    - On veut être lu. On veut des commentaires, ou des messages... Mais laisse t-on nous-mêmes des messages ?

    Je ne comprend pas bien. C'est compliqué, je pense. Tout ce qui est écrit au-dessus est vrai dans une certaine mesure. Donc faux quelque part.
    En fait, si je devais résumer, je dirais en vrac :
    - Le blog est un moyen d'extérioriser ses sentiments, ses pensées.
    - Il s'agit donc de pensées intimes, mais qui, parcequ'on sait que d'autres "risquent" de lire, on essaye d'humaniser ça du mieux possible. Et dès lors, la notion d'intime est diluée. Mais je mets le blog au même niveau que les poèmes des poètes maudits, ou que certains albums de musique. Le blog serait-il donc une forme d'art ? Je le crois.
    - Et comme dans chaque forme d'art, certains s'efforcent d'être honnêtes quand d'auters détournent cet art pour en faire n'importe quoi.
    (Car j'ai "surfé" sur certains blog... ! Et si certains, par leur contenu littéraire ou visuel méritent un "A", d'autres frisent l'échec car ils n'apportent guère.)
    - On avait (car c'est déjà trop tard) l'occasion de faire de ce monde virtuel autre chose que le monde réel, et on a échoué. (on = l'Homme)

    Pour en revenir au blog mal interprété du début de ce post...
    Pour moi ce blog est très intime, et on a (j'ai) beaucoup de chance de pouvoir le lire. Et comme les choses intimes... on ne comprend pas toujours ce qui est dit. Ou il faut lire plusieurs fois, et encore là... on n'est pas sûr.
    Mais ça fait partie des règles du jeu.
    Et doit-on laisser un commentaire tout le temps ? des fios, tel mot ou expression ou point de vue appelle un commentaire. Des fois, un commentaire n'est pas requis. Pas parce que c'est nul, mauvais, mais simplement parce qu'on se dit "Que dire de plus ?" "Que rajouter ?".

    Je suis convaincu que chaque lecteur qui me lit ne laisse pas un commentaire. Mais je me dis "C'est okay !  Ca fait partie des règles du jeu."

    Alors les règles du "jeu de blog" semblent floues. Elles ne sont pas ou mal définies. Chacun y voit son reflet. Chacun amène sa pierre. Il n'y a, à bien regarder, aucune constance, aucune direction, aucune structure, aucune "harmonie". Tout n'est que dissonance. Un arbre dont le tronc se confond avec les branches et les racines. Un amas de choses pêle-mêle. Une sorte de casse de voitures virtuelles, où on vient échouer nos sentiments...

    Mais je me dis "Okay ! Ca fait partie des règles du jeu."


    5 commentaires
  • J'ai retapé le post "Règles du jeu", car le changement de font en plein milieu me prenait la tête. L'aspect visuel du blog en souffrait, ainsi que son harmonie.
    Bilan, suite à un gourrage de débutant, j'ai effacé le texte, les deux comments sympas qui étaient attachés (Sorry NAB et Heaven).
    J'ai quand même réussi, avec les fichiers tempo. storés sur mon HD, de retrouver le texte. Il est ci-dessus, mais... toujours avec ce problème de font.
    Je laisse tomber. Je retoucherais ça un autre jour.

    Des fois l'informatique... ça vous burine sévèrement...

    votre commentaire
  • J'ai raté Ghost In The Shell 2 : Innocence, au ciné.
    Je suis très très déçu.

    Par contre, j'ai vu I, robot, avec Will Smith.
    Je suis très déçu.

    Je suis déçu d'Hollywood qui n'est pas capable de nous surprendre, et qui ne cherche pas à le faire non plus. Le film n'est pas vraiment mal fait, l'idée, empruntée à Isaac Asimov, est bonne, mais le scénario est mauvais, c'est mal amené, les "rebondissements" sont téléphonés, et un enfant de 6 ans aurait eu plus d'imagination. Dommage.

    Par contre, j'ai aussi vu ce w.e. Spider (de Cronenberg), et Snatch. Très bons les deux.

    votre commentaire
  • 27_09 : Montréal-Pittsburg-Cincinnati : Embraer 145 Jet. Le plafond est si bas que je dois me pencher pour ne pas me cogner. Vol splendide entre, depuis les grands lacs, deux couches de nuages, avec le soleil comme compagnon.
    Repas rapide d'un hamburger-chips et d'une bière froide, avant de prendre un Jetstream41, bimoteur à hélice bruyant, te encore plus petit que l'avion d'avant. Je me cogne la tête, mais sans vraiment me plaindre. Il fait nuit dehors, l'intérieur de l'avion est comme un petit cocon de vie.
    A Cincinnati, vrai galère pour trouver un taxi. Cincinnati de nuit ressemble à n'importe quelle autre ville Nord Américaine de nuit. Bof.

    28_09 : soirée à l'hôtel, dans la banlieue semi industrielle (vieilles industries) et résidentiel (vieilles résidences). Avec la 75 qui traverse le tout. Je sors un moment dans l'idée d'aller faire une cache au moins, mais la nuit tombe super vite, et dois rentrer.
    Je m'achète en passant une bière au dépanneur et remonte dans ma chambre. Soirée désoeuvrée, à regarder un film sur "USA" censuré (ben oui, the "F" word est retiré de la bouche des méchants qui l'utilisent...), en buvant ma bière, puis un café, puis à la radio, j'entends "The Unforgiven" de Metallica. Réception pourrie du son, mais ça fait du bien.
    Soirée sans voiture dans un trou perdu...

    29_09 : Cincinnati-Philadelphia-Mtl : fouillé deux fois par la sécurité : les chaussures aux X-Rays, les sacs aussi, puis ouverts et fouillés, puis passés au détecteur de poudres illicites et détonnantes... Quant à moi, les jambes écartées sur un tapis, un mec qui me passe son détecteur de métal qui sonne pour la chaine que j'ai autour du cou, la carte électronique de l'hôtel que j'ai oublié de rendre, le bouton du pantalon... Les gens ne me regardaient même pas, habitués semble t-il aux fouilles arbitraires.
    Puis 2 heures d'attente dans un local glacé, aux murs trop pâles, à regarder le balais incessant des véhicules sur les pistes. Des voitures, des camions, des engins divers, des avions... ça n'arrête pas ! Puis tout ça au ralentis, comme en apesanteur. Tout ça n'a pas fait passer le temps plus vite. Giono m'a prit la tête, et je n'avais pas de musique.
    Et si vous voulez me tuer, vous m'enfermez quelque part sans musique...

    Puis le CRJ200 était glacé lui aussi. 1h30 de vol à se peler le jonc, en vol de nuit, dans un avion bourré.
    Le dernier vol, par contre, fut bien plus cool. Une cabine presque trop chauffée, à voir au sol les carrés bien alignés des villes américaines, à me demander si au loin je ne verrais pas NY.
    J'ouvre mon GPS, qui m'indique que je vole à 840 km/h, avec un heading de 018deg., à une altitude de 9772m. Puis il plante. Au dessus de 500km/h, il ne peut updater la route...
    Il a malgré tout eu le temps de me dire que la prochaine ville d'importance à survoler sera Albany, à moins de 100km.
    Je me lève pour me passer de l'eau sur le visage. Je tiens à peine dans les toilettes. En revenant, je note une fille qui étudie un bouquin d'anatomie (je vois un crâne humain tout planté de flèches...). Un gars fait des mots croisés, un autre, profitant d'avoir deux fauteuils pour lui, s'est recroquevillé, les pieds sans les chaussures sur le hublot, pour tenter de dormir un peu.
    Je ne me sens pas différent de tous ceux là. Je sais que je présente sans doute le même visage fatigué. Que j'ai les pensées tournées vers le même but.

    Je manque vraiment de musique...


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique