• Toujours mal partout.
    Je me gave d'aspirine, parce que le Tylénol me fait des trous dans l'estomac.
    J'avale religieusement du sirop trois fois par jour, et bois autant d'eau que je peux sans pour autant me noyer.
    Et je vogue toujours dans un état oscillant entre l'hébétude et le vertige, le tout dans le grincement de mes articulations qu'on dirait un vieux robot qui se déplace.

    Je passe d'un projet à l'autre sans pouvoir me fixer, je ne comprends rien à ce qu'on me dit une fois sur trois, je m'ennuie ferme alors que la sédimentation des papiers et dossiers les plus divers atteind des proportions digne du Jurassique.
    Alors je me mets à rêvasser que je suis au soleil, sur une plage ou sous un arbre, à ne rien faire mais à l'avoir choisi, à n'avoir qu'à claquer des doigts pour me transporter ailleurs sans effort, sans douleur, sans... sans quoi, au fait ?

    J'ai souvent l'impression que la vie tourne sans moi, que je suis spectateur de ce monde comme on regarde des enfants sur un manège.
    Pourtant ma vie n'est pas vide !
    Pourtant j'ai des rêves, des espoirs !
    Pourtant je sais ce qui m'attend dans le futur, plus ou moins, c'est certain, mais je ne suis pas perdu.
    Je sais lire une carte topo, utiliser une boussole et trianguler ma position, utiliser un GPS... et suis pas capable de trouver ma place sur cette terre.


    Bizarre, quand même, comment tout ça fonctionne.
    (C'est quoi le "tout ça" ?  Ben j'en sais rien, justement...)

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  • La semaine dernière : malade.
    Une semaine de gagnée couché dans le lit à dormir, dormir, dormir.
    Bon, j'avais mal partout, quand même... Ca n'était pas non plus des vacances !

    Et puis aujourd'hui ça en va guère mieux. Toujours mal partout, tête qui tourne, etc. Les médecins m'affirment que je n'ai ni la grippe, ni une mononucléose. Bien... J'ai quoi, alors ?
    "Mumphffff bof mouais... c'est viral, à mon avis. Ca devrait passer."


    Tant d'années d'étude pour en arriver là... c'est sublime, non ?

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  • Parce que [mysmallcompany] est paralysée (à cause du Schtroumph qui est partit en vacances sans vouloir donner le code qui va bien), j'ai du faire ce que je déteste : voir un employé comme un pion sur un échiquier, et le déplacer.

    La solution passait par l'utilisation de ce pion à une heure à laquelle le commun des mortels normalement constitué dors comme un bienheureux.
    La solution passait par la présentation d'un choix (tu préfères entrer tôt, ou ... très tôt dans la nuit).
    J'ai eu l'idée de la solution, j'ai manoeuvré pour la mettre en place, j'ai expliqué (plutôt brillamment je pense) la solution, et j'ai regardé le mec sacrifier sa vie de famille pour une semaine devant moi.

    J'ai jouer "au boss".
    J'ai jouer mon rôle.


    P***** que je me sens sale...


    __________________

    Le Schtroumph, lui, va passer de belles vacances sans être inquiété. Et de toutes façons, sans le Schtroumph... on est un peu perdu, reconnaissons-le. Lui l'a reconnu, et il est ingérable. Il fait ce qu'il veut, est payé comme un roi, alors que d'autres calculent chaque cent de leur budget en fin de moi.

    Le Petit Cravaté (toujours là, celui-là), en apprenant la nouvelle, a dit "Voilà ce que c'est quand les vacances ne sont pas approuvées !" (et de se fâcher tout rouge !). Allo ! Le problème n'est pas que les vacances n'ont pas été approuvées... le problème est que le Schtroumph est roi ! C'est pas dur à percuter, quand même !

    Parce qu'il faut que je vous explique : Le Petit Cravaté, en ce moment, nous fait une jaunisse parce qu'il n'est pas prévenu des abscences. En fait, il voudrait accorder lui même, en vrai prince, qui part, qui ne part pas, ou quand.
    Sauf qu'il est présent quand il veut, et d'une lenteur... !
    Le temps qu'il accorde les vacances les dates sont déja passées...

    C'est [mysmallcompany]
    J'aimerai dire que c'est bien.


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  • Ah le fameux TGIF cher aux anglo-saxons...

    Cette semaine débutée sur un down se finit bien, dans l'alcool (eh oui... petite "beer party" impro dans les locaux qu'on vient de déménager - on se croirait dans un post de CodexMystery avec ce déménagement).
    Moi je garde ma fenêtre, mon bureau, tout...

    Bon w.e. à vous tous.


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  • p-

    p- comme : papa, pourquoi avoir permis que cette putain empoisonne ton petit garçon ?
    (Bien sûr, par putain je parle de sa mère, ta femme, mais pas au sens premier du terme.)

    Pourquoi n'avoir rien fait, rien dit, fermé les yeux, ouvert les mains, pendant que les choses se distillaient devant toi ? Avais-tu si peur de ta responsabilité ?
    Avais-tu si peur de la solitude ?
    Avais-tu si peur d'être différent ?
    De faire ce qui à l'époque ne se faisait pas... divorcer, te séparer ?


    Maintenant, je le vois ce petit garçon. Tout le temps, il est dans ma tête. Enfin quand je dis tout le temps... je mens.
    Parce que quand le petit garçon ne trébuche pas sur la vie, il ne cogne pas dans ma tête.
    Quand le ciel brille c'est une poignée de sucre d'orge cet enfant !

    Mais quand les oiseaux hurlent leurs chants, quand le soleil lui gerce la peau, quand les routes lui labourent le ventre tout est si différent !
    Il me change de couronne ! (et ça je n'aime pas, ... ça me fait mal)
    Il me tourne le dos, il me regarde au travers de lunettes de soleil, il se fait prison, muet, solitaire, sauvage comme un animal blessé qui saigne et qui part se cacher dans le bois pour lécher ses plaies.
    Il m'accuse de tous les maux.
    Je deviens Sa haine. Son instrument.
    Et je le coupe. Et son sang sort. Sa douleur à tout à coup un nom, une forme, et laisse une cicatrice croûtée sur un doigt, un avant bras, une joue.
    (Je le coupe dans sa tête, parce qu'un Guetteur ne peut plus faire ces choses là. Moi, la fille du Roi du Sud je le sais bien)


    Tu regrettes, « papa » ?
    Moi aussi. Tu es de toutes façons seul...
    Moi aussi. Le petit enfant est mort depuis si longtemps...
    Moi aussi. Je ne suis qu'une image créée dans un cerveau malade, alimentant par mon sang vos yeux et pour un instant vos pensées. (...pour un instant seulement. Le temps d'une étoile...)

    Ne m'en veuillez pas. Ce n'est pas de la haine, lecteur. Juste un accès de rage : je ne sais pas comment faire pour m'arracher le cœur.



    Bérénice


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