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  • m-

    mal


    Un oiseau étrange (qui n'est pas mon coeur), se bat dans ma poitrine qui l'ensère comme une cage.
    Et je me demande ce qui fait le plus mal. Ses ailes, qui battent contre mes cotes, mes poumons ? Ou la présence même de cet oiseau qui vit dans ma chair ?

    Il y a des flaques qui naissent au bout de mes doigts. Des petites flaques d'eau bleu qui reflètent un ciel toujours sans nuage, un beau ciel bleu - évidemment.
    Il y a des morceaux de verre dans mes yeux qui ajoutent un éclat toujours brillant à mon regard. Et qui me font voir un soleil au fond des flaques d'eau de mes doigts.

    Je saigne du dedans. Et c'est presque beau.




    Bérénice


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  • J'ai appris ce matin que la banlieu Nord de Paris est en flammes... depuis 7 ou 9 jours, je sais plus.

    J'ai grandis avec Trust dans les oreilles, et je ne peux m'empêcher de penser au titre "Fatalité" de leur album "Répression", chanson dans laquelle bernie scandait "Y'a que dans les HLM qu'ils ont toujours des problèmes!", bien évidemment en utilisant ce style littéraire qui consiste à se mettre dans la peau des accusateurs pour dénoncer leur façon de penser.

    Alors le poing brandit bien haut dans ma tête, je crache à ses autorités et aux dépassés en tous genres devant ce genre de débordement de "bandes de jeunes" ces paroles de "Fatalité", justement : "Quand tu es gosse tu apprends vite la haine".
    Voilà le résultat de vos ghettos.
    Voilà le résultat de vos politiques sociales qui n'en sont pas.
    Voilà le résultat de votre mépris.

    Voilà votre échec à tous !


    Bien sûr on pourra objecter que je suis à 5000km du problème, et que je me réveille après près d'une semaine de violence. Mouais, mais c'est oublier que Lyon j'y ai vécu 17 ans, et Vaulx-en-Velin, Villeurbanne, et autre ghettos flambaient tous les deux ans.
    Les bourgeois avaient peur, tout à coup, du peuple. Comme les nobles en 89.
    Les bourgeois demandaient pardon, les larmes aux yeux. Mais je sais que les larmes versées n'étaient pas pour le peuple, mais plutôt des larmes de peur pour leur propre vie d'engraissés et de mous, d'éloignés des réalités sociales et des combats de tous les jours pour survivre au patronat, envoyer ses gamins à l'école, lutter contre l'alcool, l'humidité en hiver, les cages d'escaliers sales, les ordures pas ramassées, la violence dans les blocs.

    Certains chez vous doivent flipper à l'idée que les "autres" pourraient faire du grabuge... Les Vaulx-en-velin déja cités, et autres banlieux.
    Ca ferait mauvaise presse à cette France qui entend donner des leçons de démocratie et de bonne conduite.
    Ca ferait jaser, dans ce pays où le "qu'en dira t-on" est encore si présent.

    Et le combat des agités, les enfants de Trust et des Bérus, passe ainsi au second plan. La situation ne sera pas réglée parce qu'elle est poignante d'injustice, mais belle et bien parce qu'elle fait tâche sur la nappe internationale.




    C'est quoi les fleurs qu'on met sur les tombes des combats inutiles et truqués ?

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