• Le sang

    J'ai peur
    Et c'est pour ça que je souris.

    J'entends ses pas lourds qui résonnent dans ma tête.
    Chambres vulgaires nous sommes des légions.
    Et la ville tremble et la panique s'installe tranquillement dans les sombres couloirs.
    Mais ces coups de tête... et pour ébranler quoi ?

    J'ai peur.
    J'ai peur...

    Et y'a la jalousie des vieux,
    Leurs mains pleines de terre, les yeux pleins d'envie
    Et de meurtres. Et l'autre qui se rapproche;
    Et des maisons s'effondrent. Et des fleurs naissent, un peu folles, dans mes veines.

    J'ai peur.
    Et c'est pour ça que...

    C'est dans ma tête et ça déborde.
    C'est dans mes mains qui tremblent et je ronge mes ongles.
    C'est lourd, c'est vivant et ça se tord comme des vers.
    Et les autres légions sourient sans avoir peur. Sans entendre les pas qui défoncent les portes.

    J'ai peur et je souris.
    C'est pour ça que je meurs.
    Un peu...
    Chaque jour...


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  • L'indication de dangerosité du produit est inscrite en bas, là où le tube se courbe...

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  • Arrivé dans ma chambre d'hôtel.
    J'ai assuré comme un fou. Cette fois-ci, le taxi étant propre et neuf, je lui ai donné RDV pour le lendemain, 8h30, pour me prendre pour me déposer devant le fournisseur. La suite me prouvera que non... c'est pas aussi simple, la vie.

    Je rentre dans la chambre. Il y a une forte odeur de gaz. J'ouvre la fenêtre. Dehors, il vient de pleuvoir, c'est la nuit, et la moindre lumière se reflète dans une flaque.
    Comme j'avais noté la dernière fois une étiquette dans la chambre mentionnant que si on n'avait oublié un article de toilette (rasoir, mousse à raser, brosse à dent, dentifrice, peigne, etc.) la réception se ferait un plaisir de nous donner l'article manquant, je suis parti sans dentifrice. Pour voir ce que j'allais pouvoir avoir "gratuit". J'ai reçu un tube qui semble dater des années 50... made in China. Il y a deux photos dans la section correspondante, dont une qui mentionne (c difficile à lire, désolé), que si on a avalé plus de dentifrice que la dose normale pour un brossage, il faut d'urgence téléphoner au centre anti-poison le plus proche.
    Donc, ce soir là... j'aurais pu me suicider au dentifrice ! Cool, non ?

    Je descends ensuite à la réception pour lui demander l'adresse d'un resto qui vend de la bière. La fille me parle d'un, mais je me rappellais la face de la serveuse, la dernière fois, quand à sa question "Something to drink ?" j'avais répondu "Draft beer". J'aurais blasphémé que l'horreur n'eut pas été pire. "We just have Coke products, sir...". Puis elle me parle d'un autre, un truc de BBQ, "A guy stuff". Okay. J'y vais. Petite balade de nuit. En fait de guy stuff, comme je suis non fumeur, j'ai droit à la section "des punis". Pas de band live, pas assis au bar, pas de bruit. M'en fous, j'ai Jules Verne avec moi. J'ai pris je-ne-sais-quoi (smoked pork) que heureusement qu'il y avait de la sauce avec, parce que ... fade. Et puis, j'avais un "morceau de pain ?" plutôt genre gateau sucré à l'huile. Beurk.
    En dessert, comme mon anglais culinaire est quasi inexistant, j'ai pris n'importe quoi et je suis tombé sur une part de gateau au chocolat avec des noix sur le dessus, et chaud. Un régal. Pour fêter ça, j'ai repris une bière... :)

    En rentrant, j'ai pris des photos du tube dentifrice, parce que l'idée m'amusait de me laver les dents avec du poison potentiel... Pour ceux que ça interresse, le goût était menthe très light avec beaucoup de bicarbonate de soude. Donc pas un gramme de mousse ni de bulle dans la bouche (Où est le plaisir ???). Bref. Heurement que j'avais mon rasoir. Ils auraient été capables de me donner un silex !

    Avant de me coucher, je décide de prendre une douche. Il me faut environ 30 secondes pour comprendre comment tous ces leviers fonctionnent. Je passe du "très froid" au "Ah!!! C'est bouillant !" Pourquoi les hôtels s'équipent-ils de douches aussi fancy ? Ils pourraient avoir les mêmes que  tout le monde ?

    Le lendemain, mon taxi... n'était pas là. Je l'appelle (il m'avait fièrement donné sa carte). Ah ben monsieur est en route pour l'aéroport avec un client à bord. Il s'est trompé. Il a cru que c'était moi. Donc hier ce pain dur m'a prit la tête avec mon numéro de chambre pour ne pas se tromper, et première chose qu'il fait... pas capable de me reconnaitre... Il parle encore que je raccroche. La réceptionniste se dit "So sorry. I apologize for that". Mais de quoi elle se mêle, celle là ? C'est pas son taxi. C'est pas son RDV. Finalement, elle en appelle un autre. Puis un autre, car le premier... il lui aurait fallu trop de temps. Finalement, au bout de 20 minutes, un mec arrive. Un bavard.
    Je le reprendrais le soir pour rentrer. Il me racontera un pan de l'histoire de Cincinnati, en me parlant de "World War One", qui a eu lieu longtemps avant ma naissance et sa naissance, en 19 quelque chose...
    Puis, comme pour me donner le coup de grâce, il me demande ensuite où est Montreal...
    Incroyable comment (le 19 novembre n'est quand même pas si loin du 11 novembre...) les Zaméricains peuvent ignorer la vie qui existe autour d'eux. Pourtant ils y sont allés, aussi ! Ben non. On ne se souvient pas.
    Quel peuplade étrange...


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  • Sans "trucage". J'étais sur un tabouret de comptoir, un espage devant pour l'assiette, et une vitre pour séparer. Sur la vitre, se reflètent les gens derrière et des télés.

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