• Slaughtering music

    Difficile de continuer de marcher droite quand on sent le poids de la vie sur ses épaules.

    Difficile de se maquiller quand on est plus capable de se regarder dans le miroir. Les lèvres, ça va toujours, parce qu'on sait bien où elles sont, mais les yeux ? Et puis se sont les yeux qu'on ne veut pas voir parce que ce sont eux qui regardent !

    Difficile, enfin, d'écouter de la musique quand chaque note de piano tombe sur la peau et brûle comme de l'huile bouillante. Quand chaque violon plonge ses doigts glacés dans mes poumons. Quand chauqe note de guitare est une lame de rasoir qui me découpe en fines rondelles. Quand la batterie est une masse qui m'écrase la tête.

    Difficile, finalement, de vivre quand le cerveau hurle à chaque instant qu'il veut mourir, mais que les cellules des jambes refusent de sauter d'un pont ou d'écraser la pédale de l'accélérateur, et que les cellules du bras gauche refusent de couper leurs copines du bras droit ou de tailler le ventre.




    Ca devrait passer. Ca passe toujours, de toutes façons. Depuis plus de trente ans que ça passe, que ça use, que ça fait pleurer.

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :