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  • 27_09 : Montréal-Pittsburg-Cincinnati : Embraer 145 Jet. Le plafond est si bas que je dois me pencher pour ne pas me cogner. Vol splendide entre, depuis les grands lacs, deux couches de nuages, avec le soleil comme compagnon.
    Repas rapide d'un hamburger-chips et d'une bière froide, avant de prendre un Jetstream41, bimoteur à hélice bruyant, te encore plus petit que l'avion d'avant. Je me cogne la tête, mais sans vraiment me plaindre. Il fait nuit dehors, l'intérieur de l'avion est comme un petit cocon de vie.
    A Cincinnati, vrai galère pour trouver un taxi. Cincinnati de nuit ressemble à n'importe quelle autre ville Nord Américaine de nuit. Bof.

    28_09 : soirée à l'hôtel, dans la banlieue semi industrielle (vieilles industries) et résidentiel (vieilles résidences). Avec la 75 qui traverse le tout. Je sors un moment dans l'idée d'aller faire une cache au moins, mais la nuit tombe super vite, et dois rentrer.
    Je m'achète en passant une bière au dépanneur et remonte dans ma chambre. Soirée désoeuvrée, à regarder un film sur "USA" censuré (ben oui, the "F" word est retiré de la bouche des méchants qui l'utilisent...), en buvant ma bière, puis un café, puis à la radio, j'entends "The Unforgiven" de Metallica. Réception pourrie du son, mais ça fait du bien.
    Soirée sans voiture dans un trou perdu...

    29_09 : Cincinnati-Philadelphia-Mtl : fouillé deux fois par la sécurité : les chaussures aux X-Rays, les sacs aussi, puis ouverts et fouillés, puis passés au détecteur de poudres illicites et détonnantes... Quant à moi, les jambes écartées sur un tapis, un mec qui me passe son détecteur de métal qui sonne pour la chaine que j'ai autour du cou, la carte électronique de l'hôtel que j'ai oublié de rendre, le bouton du pantalon... Les gens ne me regardaient même pas, habitués semble t-il aux fouilles arbitraires.
    Puis 2 heures d'attente dans un local glacé, aux murs trop pâles, à regarder le balais incessant des véhicules sur les pistes. Des voitures, des camions, des engins divers, des avions... ça n'arrête pas ! Puis tout ça au ralentis, comme en apesanteur. Tout ça n'a pas fait passer le temps plus vite. Giono m'a prit la tête, et je n'avais pas de musique.
    Et si vous voulez me tuer, vous m'enfermez quelque part sans musique...

    Puis le CRJ200 était glacé lui aussi. 1h30 de vol à se peler le jonc, en vol de nuit, dans un avion bourré.
    Le dernier vol, par contre, fut bien plus cool. Une cabine presque trop chauffée, à voir au sol les carrés bien alignés des villes américaines, à me demander si au loin je ne verrais pas NY.
    J'ouvre mon GPS, qui m'indique que je vole à 840 km/h, avec un heading de 018deg., à une altitude de 9772m. Puis il plante. Au dessus de 500km/h, il ne peut updater la route...
    Il a malgré tout eu le temps de me dire que la prochaine ville d'importance à survoler sera Albany, à moins de 100km.
    Je me lève pour me passer de l'eau sur le visage. Je tiens à peine dans les toilettes. En revenant, je note une fille qui étudie un bouquin d'anatomie (je vois un crâne humain tout planté de flèches...). Un gars fait des mots croisés, un autre, profitant d'avoir deux fauteuils pour lui, s'est recroquevillé, les pieds sans les chaussures sur le hublot, pour tenter de dormir un peu.
    Je ne me sens pas différent de tous ceux là. Je sais que je présente sans doute le même visage fatigué. Que j'ai les pensées tournées vers le même but.

    Je manque vraiment de musique...


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  • Dernières préparations pour ces deux jours à Cincinnati:
    Les normes, les résultats du précédent audit, tout ça sur papier... J'ai au moins 300 feuilles ! Plus mon GPS et une liste de 5 caches à faire (www.geocaching.com)

    J'ai hâte de voler. J'ai hâte de trainer dans les aéroports.
    J'ai ma veste de "waxed cotton" bien huilée. Elle sent la toile et le cuir. Quand je la porterai, je penserais à celle qu'avait Belmondo dans "Itinéraire d'un enfant gaté"... qu'il perd, et qu'il rachète à prix d'or à un américain qui a la même.

    Comme le vol n'est pas direct, je pars de YMQ-Montréal à PIT-Pittsburg, puis de Pittsburg à CVG-Cincinnati. Avec une heure d'attente.
    Au retour, Cincinnati-Philadelphia(-PHL)-Montreal. Avec cette fois-ci deux heures d'attente!
    "Que ma joie demeure", de Jean Giono, sera mon aide pour passer le temps, proche si possible d'une fenêtre, pour voir les avions décoller, et rêver de destinations lointaines.
    Je me promets aussi de regarder les gens, et essayer de deviner un peu de leur vie.
    Je regrette juste de ne pas avoir de lecteur CD. Sûr que déambuler avec de la Transe, du Goa, ou tout autre style bien intemporel c'est le pied. Mais bon. Pour cette fois, je n'aurais que dans mes oreilles que le bruit de la vie des aéroports. C'est bien aussi.
    De toutes façons, j'aurais l'appareil numérique de la compagnie alors... pas de quoi m'ennuyer.

    Bon. Il me reste encore deux ou trois chapîtres de normes à relire.

    J'y vais.


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  • Ce matin, sur la 40.

    (L'automne, un soleil du matin ressemble étrangement à un du soir...)

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  • Hier soir, sur Cavendish...


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