• Lundi

    Lundi 17h07.
    Fin de la mission secrète qui ne l'était plus.
    Fin de la mission tout court d'un peu plus d'une semaine en France.
    Fin de ce voyage.

    Je suis fatigué, j'ai hâte de rentrer. En même temps, je goûte cette solitude avec joie. Mon collègue vient de partir pour prendre son avion vers Franckfort, via Lyon. Moi j'ai deux heures à tuer ici, avant de prendre mon avion à destination de Paris.
    (je viens de me trouver un réseau sans fils de l'aéroport de Pau... je vais mettre à jour mon blogg. – mise à jour faite ! 3 jours d'un coup, lol)
    Je suis devant ma Perlforth Brune vide, dans ce bar « Le Cockpit » éclairé de néons bleus qui me rappellent, va savoir pourquoi, « Vol de nuit » de St Ex.

    Par la fenêtre, je vois la piste, le soleil qui se couche, mais pas les Pyrénées.

    Le spectacle de ces montagnes était bien sûr magnifique, avec ses pics couverts de neige, et cette température douce à Pau.

    Tiens ! Un Transal vient de larguer une quinzaine de paras sur le bord de la piste... Ils ont sautés trop bas, descendent trop vite et trop droit  pour être autre chose que des soldats... Je me rappelle de ce commentaire sur mon blogg : « Sauter avec les Pyrénées en fond, c'est quelque chose. » J'imagine.
    Moi, pendant tout le temps du dîner, je regardais les montagnes, en imaginant le spectacle. Les mecs parlaient de production, de ci, de ça, moi je n'étais plus là. Je me mesurais à l'espace et la grandeur de ces montagnes.

    En tous cas, les filles du Sud sont belles : brunes, minces, des yeux  clairs immenses... et un accent délicieux.


    Il y a un couple à côté de moi. Elle, quand elle parle, on dirait Simone Signoret. Une voix cassée, rauque. Lui aussi à une voix cassée, mais une voix qui ne lui va pas. Une voix trop vieille pour son visage.
    Samedi soir, il y avait deux couples dans le resto où j'ai mangé des fruits de mer. Un qui parlait en allemand (alors que les deux parlaient très bien le français, j'ai pu m'en rendre compte aux questions qu'ils ont posées au serveur), et l'autre, tout à côté de moi.
    Ceux là ont commencé par se raconter leur vie passée. Se remémorer des anecdotes. Pas juste une ! Une dizaine... J'ai trouvé ça étrange de vivre à deux dans le passé, comme si le présent n'importait plus.
    Puis ils ont commencé de parler de voitures, de vitesse, de radars, etc, comme s'ils ne se connaissaient pas. A un moment, l'homme à dit à la femme « Il ne me reste qu'un point sur mon permis, alors le prochain PV blablabla. » J'ai trouvé étrange que la femme rit. Est-ce qu'elle ne le savait pas ? Ils étaient mariés, avaient des enfants, et ils sortaient sans eux.

    Bon. Je vais lire un peu, ou rêvasser.
    Ce soir : Paris.
    Demain : Toronto, puis Montréal.

    Pas de cryptage, cette fois, je suis en live J


  • Commentaires

    1
    Lundi 16 Janvier 2006 à 18:25
    Que de correspondances...
    ...ayant de la famille entre Pau et Bayonne....je confirme les Pyrénnées....c'est magnifique...bonne route à toi..
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