• Invitation au voyage

    Ca a commencé ce matin. En prenant ma douche, la fenêtre ouverte sur le jardin, il y a eu cet air piquant et frais d'automne. Il a gelé cette nuit, le ciel était clair, sans nuage ou presque.
    Ca a continuer dans la voiture. J'avais la tête ailleurs. La tête dans les rues d'une cité à 5000 km de là.
    Ca c'est poursuivit toute la journée. Je me suis souvenu par bribes d'une certaine journée passée à Paris. Une journée à tuer. Une journée à marcher, sans but, espérant me perdre, le faisant mais sans cesse me retrouvant. Une journée à sourire à chaque coin de rue. A chaque fois il y avait une boulangerie, un bar tabac, et un resto. Le 4ième coin ça dépendait. Un fleuriste, une épicerie, un autre resto...

    Toute la journée à me souvenir de ce parc Jacques Prévert (ou était-ce Georges Brassens ?).
    A me souvenir de ce film, "French Kiss", dans lequel Meg Ryan cherche des yeux la Tour Eiffel, et à sourire à l'idée que malgré moi je faisais pareil.
    Toute la journée à me sentir à Paris, redécouvrir au détour d'une rue une petite place belle comme une place de village, revoir les gestes des cantonniers (il n'y en a pas, ici. Ce sont des machines qui font le travail), regarder les gens travailler, ouvrir, fermer, laver, se poster sur le trottoir, avec ce regard de ceux à qui l'espace où porte le regard appartient.
    Une journée à tuer, les mains dans les poches, dans une ville étrangère et pourtant famillière, impossible à rattrapper.
    Une journée avec ce passé si lourd parfois qui avait des envies de voyage, qui riait, et mordait la vie.
    Les mains dans les poches, à vivre, tout simplement. Les mains dans les poches.
    Ah ! J'avais un bon roman dans ma poche. J'en ai oublier le titre, mais je sais qu'il était là "juste au cas". Je n'en ai pas eu besoin.

    En vivant cette journée, je savais que j'allais m'en souvenir longtemps, et j'ai fait très attention à ne pas la gâcher. Inconsciemment j'ai choisi mes rues. Inconsciemment j'ai posé les yeux là où il le fallait. Il n'y a que le repas de midi (prit à 15h00), que je regrette un peu. J'aurais dû mieux choisir. Je n'aurais pas dû attendre autant, aussi. Pas grave ! Le parc dans lequel j'ai mangé, couché était grouillant d'étudiants, mais j'ai pu trouver un coin à l'écart. J'ai regardé tout ce petit monde curieusement détaché.

    Ca m'a duré tout la journée, cette déconnexion de la vie. La nuit vient de tomber, j'ai enfin juste la météo de Montréal sur mon Palm via le RSS... tout va bien.

    Tout va très bien.
    Alors petite musique tranquille pour se laisser bercer.

    Bonne nuit !


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