• Hier est un autre jour

    Si hier j'étais à deux doigts de mordre le monde entier, puis me tirer une balle, aujourd'hui ça va mieux. Plutôt que de me laisser pourrir la vie et les pensées par les problèmes, je me suis penché sur le Dakar, ce qui explique le petit logo.
    Quand il y a des problèmes, je cherche à m'enfuir dans un rêve quelconque. C'est grave docteur ?
    Et là... le rêve est tombé sur le Dakar.
    J'ai toujours bien aimé cette course, car elle se passe en Afrique, et si je trouve que les pilotes professionnels l'ont un peu trop faciles, je suis toujours heureux de voir que les amateurs sont tjs au RDV. J'ai encore une photo de 2CV, cette année, quelque part sur le site. Je dis bravo !
    Et puis toutes ses voitures avec des formes semi courses semi 4x4...
    Et puis ces motards, seuls sur leur machine, au milieu du désert. Pour avoir fait de la moto à l'armée... Je me souviens encore de cette impression magique qui est de piloter une bécane !
    (Et puis Frétignié avec sa Yam 2 roues motrices...)
    Et puis les camions...

    Et puis Dakar... je connais. J'y ai passé un an de ma vie, là bas. Ouakam base, DA160, SSIS. Et le seul jour où j'aurais préféré troquer ma veste de cuir et mes bottes de pompier... j'étais de service.... et j'ai raté l'arrivée du Dakar 91 au lac rose. J'ai des photos, prises par des potes, que je regarde encore. Et d'autres photos, sur lesquelles je suis sur cette Yam 650 Ténéré, ou au milieu d'une flaque de feu, la nuit, les flammes se reflétant sur mon casque, en train de faire une sorte de danse sauvage... ou d'autres avec des potes et des bouteilles, etc, etc, etc.

    Tout ça pour dire que le Dakar m'a toujours plu. En moto. L'idée d'un homme et sa machine s'unissant pour se battre contre le désert, la solitude, la peur, sans doute.... J'ai l'impression que c'est vivre St Exupéry à notre époque. Muter de l'aviateur en motard. Réécrire "Terre des Hommes", "Vol de nuit", "Courrier Sud", et les autres. C'est devenir Guillaumet. C'est devenir tous les autres pionniers.

    Alors je me demande si ma vie est si misérable que ça pour rêver d'une autre vie. Je me demande si je n'ai donc rien qui vaille la peine d'être vécu pleinement, et qui s'étale devant moi, mais que, d'une façon ou d'une autre, je suis aveuglé par quelque chose de plus grand. Pas la gloire. Pas la richesse. Mais un idéal, une sorte de Graal inaccessible...
    Il ne me faut guère que quelques secondes pour me rendre que si, j'ai plein de choses étalées, offertes, qui attendent d'être saisies.
    Je suis compliqué. Je suis perdu. J'ai l'impression d'avoir tellement que je ne sais pas comment le prendre. Et en même temps, d'avoir tellement peu... Ou pas les bonnes choses.

    Et puis je me mets à penser à ceux qui n'ont rien, ou ont tout perdu, ou qui sont malades, ou infirmes. Je pense à ce proverbe des Indes "Je pleurais parce que je n'avais pas de chaussure, quand j'ai vu quelqu'un qui n'avait pas de pied."

    Alors vient la honte, la rage, et l'impuissance.
    Et comme un pantin, je retombe dans le rêve. Un rêve. N'importe lequel. Inaccessible. Et quand certains prennent des "substances illicites" pour atteindre le rêve... moi je n'ai qu'à penser. Et si certains peuvent faire une cure de désintox.... comment je fais moi ?
    Si vous avez la solution pour s'arracher les pensées, il faut me dire.


  • Commentaires

    1
    dulciouidulcinon
    Samedi 1er Janvier 2005 à 11:26
    ah oui...
    effectivement... cyclomachin, toi aussi...
    2
    ReveK
    Mardi 4 Janvier 2005 à 18:58
    Mouais
    :(
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