Hier, sur l'autoroute, j'ai vu un sac en plastique transparent à environ 100 mètres du sol qui dérivait lentement dans l'air, sans vouloir tomber...
Ce matin, un pigeon picorait dans un tas de détritus...


Elles sont où les belles choses de la vie ?

Incroyable comment je suis pas motivé pour bosser. Pas capble de me concentrer, et pourtant j'ai une tonne de boulot à faire.

Aujourd'hui, on a eu le "staff meeting", où la mythique augmentation a enfin été annoncée. Pas de rétroaction sur les années précédentes, par exemple. Par contre, la peau de chagrin continue : 2 personnes quittent. Bientôt, je me retrouverais tout seul, lol.

Je suis supposé déménager dans un mois environ. Bien entendu, aucun carton de fait, rien de trié, etc. Mais je ne me sens pas concerné. Il va falloir repeindre... pas concerné. Choisir les couleurs... pas concerné. Trouver un camion puis de l'aide... pas concerné.
J'ai juste sommeil. Envie de dormir pour oublier, arrêter de faire semblant que les cicatrices ne me font pas mal. Arrêter le temps du sommeil de porter ce masque grimaçant, lourd. Partir loin, le temps d'un instant. Partir.
Désir d'auto-destruction.

Le petit cravaté est toujours aussi drole : je sais pas si c'est moi qui n'arrive pas à focuser quand il parle, ou lui qui ne sait pas s'exprimer, mais hier... pas capable de lui faire comprendre le ridicule de sa demande. Alors j'ai dit oui, de guerre lasse. De toutes façons, j'avais sommeil. Et puis si je suis suffisamment patient, il partira, ou moi, et je ferais pas sa bêtise de formation qui n'interesse personne. Qui se préoccupe de la FDA, anyway ? Quand on ne respecte déja pas ni les autorités Canadiennes, ni les autorités Européennes... faut pas me faire croire que la FDA devient un sujet chaud, quand même...


Pffff, comme le dit le titre.
Un gros soupir...

Hum... raconter une semaine en un post (ou presque)... Dur. Mais Paris est définitivement mieux que Lyon. Esprit de quartier, petites épiceries, des espaces verts... Bien. Les rues ont quand même tendance à être plus propres dans un large rayon autour des trucs à touristes qu'ailleurs, mais bon. Un effort a été fait.
J'ai par contre commis l'erreur de vouloir conduire dans Paris. J'ai perdu 45 minutes pour finalement reprendre le périf., et me dire "Plus jamais ça..."

Dans l'avion, à l'allé, j'ai vu Mordred. Si si ! Mordre ! Le fils de Lancelot et de Marianne... dans Excalibur. Un Hollandais, environ 16 ans, des cheveux blonds bouclés, une bouche rieuse, et un air de "tellement heureux de vivre" que je lui aurais collé une balle dans la tête sans hésiter. C'est la première pensée qui me l'a traversée, la tête, et je cherche encore le pourquoi d'une violence aussi brutale et gratuite. Mais de le voir parler avec sa mère à ses côtés, un respect si grand, une réussite si parfaite... F*** !

Sinon les hôtesses de l'air hollandaises sont... disons... compactes. Des mollets comme des troncs d'arbres, des contacts avec les non hollandais à la limite de la brutalité. Mon voisin, espagnol, a demandé un whisky. Je retranscrit le dialogue :
- Hum... please... I would like a Whisky.
- Sorry sir ?
- Whisky. I would like a whisky.
- Sorry sir. Do you speak english ?
- Euh... I try.
- What do you want sir ?
- A whisky.
- Okay sir, you don't speak english...
Et la pouffe s'est barrée !

Au retour, sinon, j'étais à côté du hublot. Très très bien. Le 747 était au tiers plein. Mais pas un repas de plus. Dommage, je mourrais de faim.

Sinon à Dijon j'étais dans un appart. loué, très bien, tout seul.
Et le w.e., j'ai fait de la rando dans un endroit, pour ceux qui connaissent "La Combe de Lavaux", absolument splendide.
J'en avais besoin. Pas mal de pression au boulot, pas mal d'incertitudes, beaucoup de choses qui vont mal dans ma vie...  Ca m'a changé les idées.

La reprise a été mortelle. Totalement jetlagé depuis plus d'une semaine (rien dormi ou presque en France), j'ai du mal à aligner deux mots correctement.


Voilà. Suis de nouveau là. Pas vraiment "up", mais "running". Comme un peu d'encre noire dans un verre d'eau, quelque chose s'insinue dans mon cerveau.
Citation du jour : "Mais c'est toujours au mois de Mai qu'on a envie de se pendre..." (HFT)

Et toujours cette impression de brume qui s'échappe doucement, que j'ai pas pu retenir. Cette douce décrépitude qui me rattrape quand il y a eu un instant de bonheur...

Bon allez, pour la route...