• 7.

    Chapitre 7...

    La femme derrière le bureau se repassa en boucle trois ou quatre fois le rapport de Laïla. Ses mains la facinaient. De vrais petits papillons... vraiment. Mais c'est des pinces qu'il lui aurait fallu, pas des papillons... Des grosses pinces de crabe pour attraper le contact ! Encore raté le contact...
    Encore, encore, en-co-rra-té.
    Dé-pri-mant.
    Elle appela par l'intercom le Chef du Service Technique, qui entra dans le minuscule bureau quelques secondes plus tard.
    "-Oui Control ?
    - Votre bijou a raté le contact.
    - Oui, j'ai lu le rapport...
    - Et c'est la faute de ses mains ! Ses mains ! vous entendez ! Comme des papillons... comme des papillons..." Control agita lui aussi ses mains... mais plutôt comme de grosses mouches, pensa le Chef du service technique.
    "- Oui, bien sûr, Control. Mais c'est vous qui vouliez de la légèreté dans cette affaire... de la finesse...
    - Oui mais... des papillons... !
    - A propos, nous suivons le contact. Il se dirige vers Toulon, Nice, etc. Il a volé une auto, débranché le GPS embarqué et le système de guidage GEO, mais la puce implantée, elle, fonctionne.
    - Bien. Très bien... Au moins quelque chose qui marche... Ah ! Et puis, à cette gourde de Laïla vous lui grefferez des pinces à la place des papillons, hein ? Je ne veux plus voir de papillons... Plus de papillons !
    - Très bien Control. Des pinces...". Le chef du Service Technique sortit. Elle n'avait pas dit que la puce... ben... elle marchait... c'était justement ça le problème...

    St-Raphaël borde la Méditérannée et juste derrière se dresse le Massif de l'Estérelle. Un massif de terre rouge et de pierres de calcaire blanc comme des os. L'homme savait que cet endroit solitaire allait lui permettre de remettre un peu d'ordre dans ses pensées. Car en sortant du bar, il avait de la peine à se souvenir de quoi que ce soit. Il voulait aller voir le port, puis avait vu cette voiture, et... il ne savait plus. Le dessous du tableau de bord était à moitié arraché, sa main droite lui faisait mal, et après avoir saigné du nez il souffrait maintenant d'une migraine. Il ne comprennait pas les derniers évènements. Il lui semblait que certaines choses échappaient à son contrôle. Il lui fallait dormir. Et manger. Il avait faim. Encore. Il regarda l'heure... 17h00. Dire que les Français ne mangent pas avant 19 ou 20 heures...
    Et cette douleur dans sa main... Une douleur qui progressait tranquillement vers les doigts, entre le majeur et l'index, très exactement...




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  • Commentaires

    1
    Mardi 25 Janvier 2005 à 00:19
    hé bin t'as pas traîné, dis donc!
    Vous êtes rapides, tous les deux; les doigts pas gelés, effectivement... Allez, courage, plus que sept petites semaines d'hiver.
    2
    Timounch
    Mardi 25 Janvier 2005 à 01:10
    Ah je meurs
    vous allez me tuer tous les 3 !! La suite !! bon je dois savoir qui est qui pitié, qui fait quoi ? où sont les méchants et les gentils ?! help
    3
    ReveK
    Mardi 25 Janvier 2005 à 15:50
    Timounch...
    Ben... si on le savait ! LOL...
    4
    ReveK
    Mercredi 26 Janvier 2005 à 18:43
    Petite modif.
    Modif du texte pour remplacer dans la première partie du chapitre les références masculines par des références féminines, pour mieux coller au récit de Dulci, et notamment à "Elles ne vont pas être ravies d'apprendre...". Voilà.
    5
    dulciahbon...
    Mercredi 26 Janvier 2005 à 20:13
    C'est toi qui vois,
    Revek. Tu pouvais aussi le laisser comme ça. J'entrevoyais deux services parallèles. Et bonjour aussi. Oui, Timounch, si on le savait...
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