• Décidemment ! Il suffit que je me dise "Bon, je vais poster pour dire que je suis encore en vie, mais que je n'ai pas le temps de poster..." que je trouve à grignoter quelques minutes pour écrire ici.

    [mysmallcompany] est en pleine effervescence. On dirait un bateau qui vient de quitter son port, et qui cingle vers le large, dans des vents violents, presqu'une tempête. Et moi, marin comme les autres par la force de l'image, je me sens grisé par cette vitesse, ces mouvements de navire brusque, ses craquements. Et comme on est dans la tempête, je baisse la tête et travaille, pour oublier la peur qui pourrait tenailler le ventre. Je baisse la tête pour aider à la manoeuvre au mieux de mes capacités. Et je me prends à aimer, et comprendre pourquoi j'ai ce poste de directeur qu*lité.
    J'aime ça. Je me sens vivant quand j'aime mon travail.
    Et je baisse la tête pour faire mon effort.
    Moi qui pensait être du genre à lever la tête bien vite, à me foutre du destin de pour qui ou quoi je bossais, cette  [smallcompany] m'a redonné un air de jeunesse.
    Bien sûr, c'est quand tout va bien et que j'ai pas envie de saborder le navire, comme la semaine dernière à cause du Schtroumph (que j'ai décidé d'appeller le Troumph, c'est plus court).
    L'Officier me fait confiance, chose qui me grise un peu, et m'étonne surtout, n'ayant pas été habitué à penser être capable de faire de quoi de bon (merci papa merci maman).

    Codex qui se disait que c'était bien gris ici, si tu passes, soit contente : le soleil brille dans ma tête, en ce mercredi soir 17h55 heure locale.

    Et s'il pleut dehors, s'il fait noir et froid, et que déjà il a neigé dans les cantons de l'Est... je suis en vie, heureux de l'être, homme puissant à la tête de quelque chose.
    Et dans le vent en sortant, je lèverai la tête et sourirai.
    C'est la magie de l'automne.



    Le revers de tout ça, c'est qu'un jour c'est DisneyLand, le lendemain c'est le pandémonium... Bof !

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  • Bon, moi qui croyais ne plus avoir de temps pour blogger, ben ce matin jai justement 5 minutes...

    Lundi matin, question rituelle sur le week end. Un collègue me répond que le sien fut "so-so". Le mien ? "Pas mieux". Samedi soir s'est terminé ramassé à la petite cuillère par ma femme. Un pan de souffrance s'est rouvert et sans elle...
    Je me demande si je ne devrais pas reprendre mes pillules mauves. Ce n'est pas prendre du chimique qui me fait peur. Ca me ferait plutôt marrer, au contraire... C'est plutôt la dépendance qui s'installe, qui me fait peur. J'ai pas envie de tomber dépendant d'un truc mauve qui me ferait voir la vie autrement que comme un sentier plein de racines, tordu et sombre.
    Le contre-coup, ce sont ces accès de douleur, de "perdage de billes", où je ne suis plus capables de penser normalement.

    Dimanche, je suis allé voir des amis. Elle vient de se faire opérer. Un ovaire enlevé, et elle m'expliquait toutes les plugs qu'elle avait dans le corps : une ici pour la morphine, l'autre ici pour le soluté, une autre encore pour les anti-biotiques, une sonde ici, une autre là..., plus les piqûres dans le ventre pour éclaircir le sang, etc.etc.etc. Je ne supporte pas ce genre de conversation. J'ai les jambes en coton. Alors je me lève, vais à la cuisine et explique à mon ami que les descriptions des tubes à l'hosto me donne la gerbe. Et le voilà qui repart, m'explique la sonde ici, la plug là...
    Curieux ce besoin, quand on passe à l'hosto sur le billard, de raconter en long, en large et en travers les galères, la souffrance, etc. C'est tellement traumatisant qu'il faut en parler, en parler, en parler, comme pour se prouver "J'ai survécu à ça". Hier, j'ai entendu 3 fois les mêmes histoires d'infirmières brutales, des plug partout, d'erreurs, etc.
    Mais ce sont mes amis, ça fait parti de la "règle du jeu". Et puis au fond, je ne leur en veux pas. Je ferais sans doute la même chose à leur place.


    Reçu ce matin :

     http://www.blenderblaster.com/blenderblaster/

    Dites moi que c'est pas vrai ! Les Zaméricains ne sont pas si bêêêêêtes... quand même ?


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  • Vague passage...
    Une douleur lanscinante dans la nuque et le mileiu du dos. Il faut dire que le Stroumph (voir un des posts précédent) m'a sérieusement prit la tête. ReveK est en guerre, et s'il doit utilisé la Loi 81.18 du Code du travail, il le fera. Et s'il doit démessionner, il le fera aussi. Ras le bol des géneurs, des niais, des sots, des empêcheurs "d'empêcheurs de tourner en rond" (mon travail), des menteurs, des voleurs, des poignardeurs dans le dos, des pesants, des sournois, et je suis sûr que j'en oublie !

    Ma charge de boulot a été multipliée par environ 1.000.000, et je n'ai pas le droit de me cloner, ne serait-ce qu'une fois.

    Et puis on sort de 2 semaines de pluie pour quelques heures avant de replonger de nouveau dans la pluie.

    16:56. Je viens de recevoir un mail du boss du Schtroumph qui se décide à m'inclure dans une espèce de projet à la mord-moi le noeud. Etonnant que ce gars, brusquement, là, décide de s'occuper de son poulain, qui depuis 3 ans est l'électron libre de [mysmallcompany]. Pfff.

    Et Nab qui veut partir il ne sais-où !
    Et Colline qui s'est déjà barrée. Les Pestouilles, et tant d'autres.
    On dirait que mon blogg roll est un cimetière : y'a que des morts et quelques vivants.
    Je me demande si je ne vais le supprimer, ce bloggroll... Ca fait un moment que j'y pense.
    En attendant : 17:00. Vous venez de passer ces dernières minutes de peine et de misère en ma companie. merci.


    Sur ce... interruption de blogg involontaire, prolongée, sporadique, inconstante.


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  • Ca faisait longtemps. Pas de temps pour écrire quoique ce soit sur le blogg, preuve que les journée dans [mysmallcompany] sont très très chargées.

    En plus, non content de faire de la qualité, d'avoir joué au sorcier avec Photoshop, je me trouve maintenant propulsé photographe officiel. L'Officier, en m'entendant parler photo, a cru que...


    Elizabeth Anka Vajavic dans mon oreille droite (la gauche devant servir à écouter le reste de la vie), me berce de sa voix rauque et chaude, et pleure avec le violoncelle en arrière...
    Il pleut encore. Ca va bien avec la musique.

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  • l-

    l...
    l n'a plus d'l...

    J'ai souvent rêvé de mourir dans les bras d'une amie, ou d'un ami. Se sentir partir doucement, perdre peu à peu sa chaleur, et sentir l'autre, à côté, qui est comme un gros radiateur.
    Entendre ses mots qui calmeraient devant cet abime. L'entendre murmurer "N'ai pas peur, Bérénice. Tout va bien aller. Doucement... Descends doucement... Je te tiens..."
    Ou bien tenir la personne qui compterait le plus au monde dans mes bras, caresser son visage de mes cheveux, remettre en place ses mèches de cheveux, collées et poisseuses de sueur, et sourire pour ne pas montrer la peur et la mort au fond de mes yeux.
    Partir, de toutes façons.

    Je n'ai jamais été douée pour les relations. J'ai alors très jeune choisi la solitude.
    Alors au Grand Moment il n'y aura personne de penché sur mon épaule, personne à qui tenir la main une dernière fois.
    Mais je me raconterai cette histoire "de princesses et de cerf-volants".
    Cette histoire que j'imaginais quand j'étais toute petite au fond de mon lit, et que j'avais peur de la vie, quand je ne savais pas comment faire pour qu'elle s'arrête enfin.

    "Il était une fois une petite fille toute blonde avec des yeux bleus, fille de roi. Comme je connais la fin de l'histoire, je peux vous dire que tout le monde aimait beaucoup la petite fille, mais qu'à cause de la méchante reine qui planta un morceau de vitre dans le coeur de sa fille, celle-ci ne pouvait pas le savoir. La vitre était magique, en effet, car plantée dans le milieu du coeur - exactement au milieu - elle abimait aussi le cerveau.
    Alors la petite fille a grandi, toute seule, sans voir la joie qui naissait de la vie, autour d'elle.
    La vie de la petite fille aurait pu être très très triste, mais elle avait un secret : chaque fois qu'elle se sentait abandonnée, elle pensait très fort qu'elle avait des ailes dans le dos et devinez quoi ? De belles ailes toutes bleues lui poussaient, et elle s'envolait alors pour voir la vie de très loin, d'en haut. C'était si beau, alors !
    (J'entends ici les parents se dire que cette histoire n'est pas pour les enfants, car on ne peut pas s'envoler sans l'aide de substances illicites... Pauvres fous ! Comprennez donc que la petite fille ne savait même pas que ça existait ! A cette époque l'innocence existait encore...)

    Et un jour, la petite fille a lu "La petite fille aux allumettes". Elle a pleuré. Tout à coup son status de fille de roi lui a semblé bien lourd pour autant de peine.
    Et elle s'est aussi aperçue que les ailes bleues qui naissaient étaient en fait des chaines avec des hameçons et des crochets qui déchiraient la chair. Des morceaux de métal qui mordaient, et transformaient la petite fille en une chose hurlante et bavante, qui aboyait férocement contre ces putains d'adultes qui massacrent, arrachent, cassent, détruisent tout ce qu'ils touchent, voient, ou créent !
    Et pour faire taire la bête tapie au fond des yeux, il fallait faire renaitre la mémoire de cette petite fille aux allumettes qui meurt de froid dans l'indifférence."


    Alors ma haine sera justifiée.
    Alors ma solitude sera expliquée.
    Et tout sera bouclé.

    ... Enfin.



    Bérénice


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